• Moi, j’la trouve discrète… mais en même temps, j’la vois plus.
  C’est marrant d’en reparler parce que c’est quelque chose d’oublié.
  
  
• ça transforme quand même, surtout quand c’est pas voulu.
  Une cicatrice, tu l’as pas choisie. ça sera jamais plus comme avant… et puis finalement on apprend à la faire partie de soi.
  
  
• Ils vont me faire comme au loup !
  Et je voyais tout le ventre ouvert dans l’autre sens…
  
  
• Récemment, j’ai découvert qu’elle avait disparu, enfin en superficie.
  La question que je me pose : dans les couches, il en reste forcément quelque chose ?
  
  
• Elle a été rouge puis blanche puis plus là… J’aurais aimé, je pense, garder une trace.
  C’est comme si quelque chose s‘écrit sur le corps, une cicatrice.
  
  
• Si la cicatrice parlait, elle dirait, comme un enfant : regarde, j’ai mal !
  
  
• D’un seul coup, je vois une cicatrice apparaître sur mon mollet : oh, j’ai 20 ans !
  Tes cellules, elles gardent en mémoire ce qu’elles ont vécu. Je l’ai reconnue tout de suite !
  
  
• On m’a stigmatisée. C’est une marque extérieure aussi… parce que je sais qu’à l’intérieur, c’est abîmé. Et ça se voit pas.
  
  
• Je suis vivante avec une cicatrice, je vais me débrouiller avec ça…
  
  
• La cicatrice physique, c’est une chose mais peut-être qu’elle n’est que l’illustration d’une cicatrice de l’âme, on ne sait pas.
  
  
• Ce que j’ai trouvé marrant ou un peu étrange, c’est la réaction de l’autre finalement, par rapport à ma cicatrice, plus que moi par rapport à ma propre cicatrice, qui fait partie de l’histoire.
  C’est rien, c’est jamais qu’une cicatrice, c’est tout.
  
  
• Le corps devient une matière d’histoires, qui raconte énormément de choses, qui garde le souvenir, qui affiche un certain état.
  
  
• J’ai juste cette trace… qui fait que je sais, qu’on m’a raconté cette histoire…
  C’est la cicatrice qui a permis de garder le souvenir.
  
  
• C’est un bon souvenir, malgré tout. Un moment de bonheur, après. Elle est pas très jolie, c’est vrai. Elle est là…
  Je la regarde pas mais je la vois. Tant pis, c’est une trace d’histoire. Ta vie sur ton corps… C’est là…
  
  
• On a terminé le voyage de noces à l’hôpital de Bastia, tenu par des bonnes sœurs, Edouard était de l’autre côté chez les hommes.
  On s’en est bien sorti. On en a ri après. Je ne l’ai jamais cachée. Marquée à vie…
  
  
• On m’a planté le pouce dans le ventre… Moi, les cicatrices ne me gênent absolument pas.
  C’est la vie, j’aime ça.